Inauguration de la stèle du souvenir au cimetière de JABLINES à l’occasion des cérémonies du 11 novembre 2007

Devant près de quatre vingt personnes, il a été procédé à l’inauguration de cette stèle du souvenir en mémoire de tous les jeunes Jablinois morts au champ d’honneur, ceci en présence de Madame BRUNEL, Député , Monsieur CALVET Conseiller Général, des représentants de la gendarmerie Nationale, de la police, des pompiers, des associations d’anciens combattants et des élus de Lesches et Jablines.

Discours de Monsieur JM BARAT, Maire de JABLINES

Bonjour à tous,

Je tiens à remercier Madame BRUNEL, notre député, Monsieur CALVET, notre conseiller général, les représentants de la gendarmerie, de la police, des pompiers et les nombreux Jablinois de leur présence. Aujourd’hui 11 novembre 2007, date historique pour notre village, puisque à l’occasion de cette commémoration, nous inaugurons cette stèle du souvenir au cimetière de Jablines pour ne jamais oublier nos jeunes, morts au champ d’honneur.

D’année en année les commémorations officielles à l’ancien monument aux morts, dans la Grande Rue étaient devenues difficiles, voir impossibles devant l’augmentation continue du bruit et de la circulation automobile. Le Conseil Municipal après avoir réalisé un sondage auprès des habitants, a décidé, tout en maintenant l’ancien monument aux morts à sa place d’origine, choix en 1920, de faire installer cette stèle du souvenir ou nous sommes réunis aujourd’hui. Ces journées nationales du souvenir, pourront ainsi se dérouler dans la sérénité, le recueillement et le respect que nous devons à tous ces jeunes qui ont sacrifié leur vie pour notre beau pays !

Ce 11 novembre 1918, pour nos plus jeunes, que cela peut il représenter ? Il est peut être bon de le rappeler :

C’est simple, le 11 novembre 1918 à 5 h 15 du matin les dirigeants Allemand acceptaient l’armistice du Maréchal FOCH mettant ainsi fin à 51 mois de guerre (4 ans et 3 mois) où il y eu 1 million et demi de morts en France et 8 millions en Europe, des blessés a vie innombrables, des veuves et des orphelins par millions, des villes et des villages entièrement détruits ! Et bien malheureusement cela ne servi pas de leçon car un deuxième conflit mondial devait éclater quelques années après, suivit des guerres coloniales ou les enfants de France ont encore payé un lourd tribu. Voila ce que l’on commémore ici.

En ce 11 novembre 2007, je voudrai remercier de l’honneur que nous font 2 anciens Jablinois venu accomplir avec nous, ici, leur devoir de mémoire.

Mr Georges VAN DEN DOOREN né à Jablines en 1921 Porte drapeaux des anciens du 46ème RI , réfractaire au STO , engagé volontaire en 1944

Et Mr Joseph STURMA qui a habité Jablines de 1928 à 1948 ancien élève de notre école communale réfractaire lui aussi au STO membre actif du réseau « vengeance » engagé volontaire pour la durée de la guerre, ils ont tous les deux participé entre autre aux violents combats de la poche de La Rochelle.

Merci Messieurs, pour votre présence.

Pour terminer sur une indication pratique, les petits drapeaux français qui flottent sur certaines tombes de notre cimetière marquent les tombes de nos jeunes morts au champ d’honneur mais ayons aussi une pensée pour tous ceux qui ont été meurtris dans leur chair à tout jamais, il y en eu beaucoup !

Je vous remercie de votre attention. Nous allons maintenant procéder au dépôt des gerbes

Jean Michel BARAT


Au cours de cette cérémonie, Monsieur Jean Druet représentant de la FNACA, association d’ancien combattants nous a fait découvrir un poème appris par les enfants en 1917 dans les écoles, voici une partie de ce poème :

La patrie aux soldats morts

Vous ne reverrez plus les monts, les bois, la terre,
Beaux yeux de mes soldats qui n’aviez pas vingt ans
Et qui étés tombés, en ce dernier printemps,
Où plus que jamais douce apparut la lumière.

Depuis votre départ, à l’angle de la glace,
Votre image attirait et les cœurs et les yeux,
Et nul ne s’asseyait sur l’escabeau boiteux
Où tous les soirs, près du foyer, vous preniez place.

Vos mères ont pleuré dans leur chaumière close ;
Vos amantes ont dit leur peine aux gens du bourg ;
On a parlé de vous tristement, tous les jours,
Et puis un soir d’automne on parla d’autre chose.

Mais je ne veux pas, qu’on voile vos noms clairs,
Vous qui dormez là-bas dans un sol de bataille
Où s’enfoncent encor les blocs de la mitraille
Quand de nouveaux combats opposent leurs éclairs.

Je recueille en mon cœur votre gloire meurtrie,
Je renverse sur vous les feux de mes flambeaux
Et je monte la garde autour de vos tombeaux,
Moi qui suis l’avenir, parce que la Patrie.

Les Ailes rouge de la guerre 1916